C’est un rapport datant du mois d’avril qui a tiré la sonnette d’alarme. 100 % des utilisatrices de transports en commun disaient avoir déjà subi dans leur vie du harcèlement sexiste ou une agression sexuelle.

Identifier les lieux sensibles

Marisol Touraine, la ministre de la Santé annonçait des mesures fortes pour lutter contre ce phénomène. C’est ce que vient de détailler le gouvernement après six mois de concertation entre le ministère des Droits des femmes, la RATP ou encore la SNCF.

À la suite de cette concertation, le gouvernement annonce douze engagements contre le harcèlement dans les transports. Ils souhaitent identifier les lieux où l’insécurité est la plus forte. Pour se faire, des marches sont organisées par la SNCF avec des groupes de femmes.

De nouveaux outils pour lutter contre le harcèlement

À l’automne, une campagne de sensibilisation composée d’affichages est prévue pour faire un rappel à la loi aux usagers des transports. Le plan n’annonce pas uniquement de la prévention mais met aussi en place des outils.

Si un usager assiste à une situation de harcèlement, il peut composer le 31 17 pour le signaler sur le réseau SNCF. Une application de géolocalisation est aussi prévue.

Des arrêts à la demande à Nantes

Les transporteurs seront aussi formés au problème du harcèlement. Les équipes seront dorénavant mixtes. Alors que des pays tels que l’Angleterre envisageaient des wagons de métro réservés aux femmes, cette idée a été rejetée en France.

À Nantes, une expérimentation est mise en place. Des bus testeront l’arrêt à la demande. Cela permettra aux femmes de se rapprocher de leur destination : un service qui existe déjà au Canada et si le teste est concluant, pourrait être généralisé dans l’Hexagone.